MediΔgouz

CONFIANCE ES-TU LA?

En surjouant le « moi ou le chaos » -un grand classique- pour mendier la confiance des députés, en dramatisant les éventuelles conséquences de l’endettement français François Bayrou se range du côté des politiciens de bien faible envergure. Comment ose-t-il une nouvelle fois invoquer Mendès-France pour se placer dans sa lignée ?

Non pas que cette dette soit très/trop importante. Mais la mise en scène du premier ministre est cousue de fil blanc. Elle l’est d’abord parce que les « remèdes » que le Premier ministre a en tête, dans la ligne MACRON, sont injustes et générateurs de récession.

Surtout, l’ultra dramatisation à laquelle se livre une nouvelle fois BAYROU -avec un certain talent d’écriture- est hors de propos si l’on répond à de simples questions : mais qui donc détient cette dette, qui donc prête à la France et qui donc demain menacerait notre indépendance ?

Selon les données officielles, autrement dit les services du ministère des Finances, les détenteurs de la dette française, autrement dit nos « prêteurs » sont pour un quart des Français (banques privées, assureurs…), pour un deuxième quart la Banque de France dans le cadre de la politique monétaire européenne, pour un quart encore des investisseurs de la zone euro, et, enfin, pour un dernier quart des investisseurs hors zone euro.

Sachant cela, on est bien loin du cataclysme potentiel décrit avec force de métaphores et de scénarios du pire par le Premier ministre.

La confiance ne se gagne pas en suscitant des peurs et en invoquant l’apocalypse, elle se mérite. Pas dans l’approximation et les contre-vérités. Confirmation le 8 septembre.

Sylvain GOUZ

26 août 2025